• John Talbot.

    John Talbot.

    TALBOT.



    John Talbot, Lord Furnival, comte de Shrewsbury.

    Né à Blechmore, dans le Shropshire, vers 1384, deuxième fils de Richard, cinquième baron Talbot et d’Ankaret Strange, il descend de Richard Talbot (fin du XIIe siècle).
    L’origine des Talbot remonterait, au tout début du XIe siècle, aux barons de Cleuville au pays de Caux, du même nom. Des Talbot participèrent au débarquement de 1066, avec Guillaume "le Conquérant".

    Ses ancêtres, postés aux frontières du Pays de Galles, ont contracté d’excellentes alliances.
    Il se marie, le 12 mars 1407, avec Maud Neville, héritière des barons Furnival, dont il prend le nom ; il la représente en 1410 à une séance du Parlement anglais.
    De 1404 à 1413, il se bat contre les Gallois. Puis il est nommé lord-lieutenant d’Irlande, pays où ses activités sont également militaires. Il y réside jusqu’en 1419.
    Il commande ensuite en France à Rouen, à partir de 1419, et, sauf pour un bref séjour dans son château, y reste jusqu’en 1424. Une nouvelle campagne l’y conduit en 1427. Avec le comte de Suffolk, il se rend maître de Pontoise et prend Alençon en 1428. L’année suivante, il ne peut pas empêcher Jeanne d’Arc de délivrer Orléans. Il fortifie alors Melun et prend Laval. Nommé commandant en chef des troupes anglaises après la bataille de Jargeau où Suffolk est fait prisonnier, il perd celle de Patay, où Xaintrailles le capture le 18 juin 1429. Captif pendant quatre ans, il revient en 1434, est au siège de Saint-Denis en 1435, contribue presque à lui seul au maintien de la présence anglaise en Normandie, réduit le pays de Caux qui s’est soulevé. Il reprend Ivry, Pontoise et Le Crotoy en 1437.

    Il est fait maréchal de France en 1438 (avant le 10 novembre) par le roi Henry VI  [d’Angleterre] pour sa victoire du Crotoy l’année précédente. Il est également nommé capitaine de Rouen. Il surprend Harfleur en 1440, et est fait comte de Shrewsbury le 20 mai 1442 (pairie d’Angleterre) puis comte de Waterford le 17 juillet 1446 (pairie d’Irlande). Durant l’hiver 1442-1443 il met le siège devant Dieppe. Là, il se serait entendu si mal avec ses soldats « que plus ne voulurent le supporter », dit la Chronique de Londres. Contraint par ces circonstances à rompre le siège, il retourne commander en Irlande où il se conduit de façon « telle que jamais vu depuis les temps du roi Hérode », toujours d’après la même Chronique de Londres. Puis il est chargé de négocier la paix avec la France en 1443. Fait prisonnier par les Français au moment de la prise de Rouen en 1449, il est remis en liberté en échange de la reddition de Falaise en 1450.
    Plus tard, l’emprise française se faisant de plus en plus forte en Guyenne, après la visite en Angleterre d’une délégation bordelaise venue s’en plaindre, le dernier compagnon survivant d’Henry V est envoyé dans cette province en 1452, avec les titres de gouverneur et lieutenant général. Il débarqua le 21 octobre 1452, à Soulac, et fit son entrée dans Bordeaux le 23 octobre où il fut accueilli triomphalement.
    Les petites garnisons françaises de Libourne, Cadillac, Castillon, Rions, La Réole tombèrent peu après sans résistance. En revanche Bourg et Blaye tinrent bon. Joachim Rouhault se maintint avec une compagnie de 600 lances à Fronsac. Talbot se trouva rapidement dans sa conquête en position d’assiégé. Durant l’hiver 1452-1453, chacun se prépara donc à l’affrontement. Henry VI expédia 3000 à 4000 hommes de renfort conduits par le comte de Lisle et Talbot s’empara de Fronsac. De son côté Charles VII décida de conduire en personne la campagne de reconquête et mit en œuvre des moyens considérables. Pressé par les Bordelais, Talbot se décida à affronter les Français devant la petite place de Castillon. Ce fut la dernière grande bataille, le 17 juillet 1453, de la guerre de Cent Ans. John Talbot et deux de ses fils y furent tués. La victoire des Français leur assurait la reprise définitive de Bordeaux ainsi que la maîtrise de la Guyenne. Le corps de Talbot fut transporté en Angleterre et inhumé à Salop.

    La bataille de Castillon est fort bien racontée dans la Revue historique des Armées (Numéro 3 -1976) par Michel  de Lombarès.

    Un tableau de la célèbre galerie des batailles, à Versailles, commémore la scène.


    John Talbot, chevalier de la Jarretière, comte de Shrewsbury comme de Waterford, était baron Talbot et Strange depuis la mort de sa nièce en 1421.
    De sa seconde femme, Margaret, fille de Richard Beauchamp, comte de Warwick, il laisse une descendance encore représentée par les comtes de Shrewsbury & Waterford, les plus anciens d’Angleterre à ne porter que le titre de comte, mais issus des Norfolk, le patronyme Talbot s’étant éteint en 1856.
    Parmi ses descendants, le plus célèbre est Charles, seul duc de Shrewsbury (1660-1718). Filleul de Charles II, converti à l’anglicanisme, un des premiers à appeler Guillaume d’Orange à régner sur l’Angleterre, il est nommé par le nouveau roi deux fois secrétaire d’Etat, régent du royaume par intérim, et fait duc. Après sept ans d’exil à Rome, il revient en Angleterre et est l’un des principaux artisans de l’avènement pacifique de l’électeur de Hanovre au trône d’Angleterre sous le nom de George Ier. Mort sans enfants le 12 juillet 1718, le titre de duc de Shrewsbury disparut avec lui.

    La généalogie de Talbot et de sa descendance se trouve dans le tome VII, pages 86 à 92, de l’Histoire Généalogique & Chronologique… dite du Père Anselme, où il apparait dans la chronologie des Maréchaux de France, bien qu’ayant été nommé par le roi Henri VI d’Angleterre, qui avait été, aussi, sacré roi de France en 1431.

     

    « Jean de Brosse, maréchal de France.Le maréchal Bugeaud. »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :