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La religion dans l'empire romain.
La religion romaine.
Dans la religion traditionnelle de Rome, les rites étaient très importants, car ils permettaient d’établir de bonnes relations avec les dieux. Il y avait un grand nombre de divinités, les plus marquantes étant celles de la triade capitoline : Jupiter, le roi des dieux, Junon, son épouse, protectrice des matrones, et Minerve, patronne des artisans et déesse de l’intelligence. Une autre déité majeure, Mars, le dieu de la guerre, avait été un moment considéré comme le dieu des champs, car les paysans de Rome étaient également ses défenseurs.
Les cultes domestiques, dirigés par le père de famille, honoraient Vesta (la terre), les Lares (les esprits des ancêtres) et les Pénates (divinités du foyer).
Les Lares étaient les dieux protecteurs de la famille (Lar familiaris), dont la représentation était honorée dans un sanctuaire domestique, petite chapelle ou grotte. Leur fête principale était célébrée le 23 décembre. Les Lares étaient associés aux Pénates. Il s’agissait de divinités locales dont le champ d’action s’est peu à peu élargi. À l’époque de l’empire romain, le culte des Lares fut associé au culte impérial.
Les Pénates protègent non seulement les familles de particuliers, mais aussi le peuple romain dans son ensemble, puisque l’État possédait ses propres Pénates. Ils répandent leur action bienfaisante à l’intérieur des maisons et dans les réserves, et sont vénérés à proximité du foyer.
Les cultes publics, quant à eux, étaient assurés par des prêtres élus, membres de l’aristocratie, qui veillaient à l’exécution des rites et organisaient les fêtes religieuses. Le collège suprême, le collège des pontifes, comptant environ quinze membres et dirigé par le grand pontife, le pontifex maximus, était responsable du maintien des traditions. Les augures étudiaient les présages avant chaque acte public. Les vestales, qui devaient demeurer vierges, étaient des prêtresses du culte de Vesta et entretenaient le feu sacré symbolisant l’État romain.
Les Romains adoptaient également les dieux et les cultes d’autres peuples, en particulier ceux des Grecs. Ils divinisaient aussi, à l’exemple des Grecs, des idées abstraites comme Concordia (la concorde), Honos et Virtus (l’honneur et la vertu), ou Fortuna (la bonne fortune).
Un des premiers cultes étrangers introduits à Rome, en 204 avant J.-C., fut celui de Cybèle, la Grande Mère des Phrygiens, mais les rites orgiaques de cette religion furent sévèrement réglementés par le Sénat. Les divinités égyptiennes Isis et Sérapis (du taureau Apis, assimilé à Ptah) avaient aussi des sanctuaires à Rome.
Les légions romaines adoptèrent aussi le dieu Mithra, venu d’orient. Son culte connut un important développement dans l’Empire aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Mithra était un très ancien dieu perse de la Lumière et de la Vérité, ennemi irréductible d’Ahriman, le représentant des forces du Mal. Dans la tradition perse, il symbolisait le guerrier et l’invaincu. Ces deux attributs ne pouvaient que le rendre populaire auprès des soldats romains. Le mithraïsme, sous sa forme romaine, était une religion à mystères, dont les initiés pratiquaient des rites secrets. Les temples de Mithra, les mithræa, étaient des grottes naturelles ou des cryptes à demi souterraines, rappelant l’antre dans lequel le dieu avait égorgé le taureau mythique.
A Bordeaux, on a découvert en 1986, cours Victor Hugo, un mithraeum assez bien conservé, à demi enterré et de grandes dimensions. C’est le plus grand sanctuaire de Mithra découvert en Gaule.
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