• Evolution du titre de duc.

    Evolution du titre de « duc ».

    DUC.

    Ce titre remonte à l’Empire romain.
    A l’origine, les gouverneurs des provinces romaines exerçaient, en même temps que les pouvoirs civils, le commandement des troupes stationnées dans leur province, mais, à partir de Constantin, le commandement militaire fut séparé et confié à un dux. D’après la Notitia dignitatum, on comptait treize ducs dans l’empire d’Occident et douze dans l’empire d’Orient. Ce titre de dux fut repris par les monarchies barbares nées des invasions germaniques.
    Il correspondait d’ailleurs à une vieille institution germanique, dont l’existence est attestée dès la fin du Ier siècle après J.-C. par Tacite. En cas de guerre, l’assemblée de tous les hommes en armes désignait un chef de l’armée (herizogo, d’où l’allemand moderne herzog, duc), qui assumait pour le temps des hostilités des pouvoirs discrétionnaires. Après la conquête de l’Occident, ces chefs militaires tentèrent souvent de se constituer en souverains pratiquement indépendants, par exemple les ducs lombards de Spolète et de Bénévent, en Italie.


    Sous la monarchie mérovingienne, le duc, qui était aussi à l’origine un chef militaire temporaire nommé par le roi, commença à recevoir vers le milieu du VIIe siècle un commandement territorial. Le duc fut alors préposé par le roi mérovingien à un ensemble de comtés, chargé de commandement militaire et de l’exercice de la justice. On peut citer par exemple les duchés de Dentelin et de Champagne, ou le patrice de Provence. Ces duchés disparurent au VIIIe siècle, quand s’affirma l’autorité de la dynastie carolingienne. Des ducs indépendants, à la tête de leur « principauté » résistèrent aux Carolingiens : ce fut le cas de l’Aquitaine jusqu’en 768.  Ce fut aussi le cas de « duchés nationaux » sur les marches de l’empire, en Bavière, en Franconie, en Souabe, en Saxe, où la faiblesse des successeurs de Charlemagne permit à ces duchés de s’émanciper. En France, se constituèrent les quatre grands duchés de Normandie (911), d’Aquitaine et de Bretagne (fin IXe siècle), de Bourgogne (1032). A noter que ces duchés, à l’exception de celui de Normandie, prenaient la suite d’anciens royaumes. Après des siècles de luttes, ils furent peu à peu réunis à la Couronne.


    D’autre part, les rois de France concédèrent des duchés en apanage aux princes du sang. On distinguait les ducs héréditaires et les ducs à brevet, dont le titre n’était que viager. Une ordonnance de Charles IX en 1566 décida que les duchés héréditaires seraient réversibles à la Couronne en l’absence d’héritiers mâles.


    On doit distinguer les ducs et pairs comme une institution à part.
    Au temps ancien, jusqu’en 1297, il n’y avait que trois duchés-pairies laïques, de Bourgogne, de Normandie et d’Aquitaine ; et trois duchés-pairies ecclésiastiques de Reims, de Laon et de Langres. Venaient s’y adjoindre six comtés-pairies de Toulouse, de Flandre, de Champagne (laïques), et ceux de Beauvais, de Châlons et de Noyon (ecclésiastiques). Ils étaient détenus par les douze « pairs de France ».
    Il fut créé ensuite, et surtout à l’époque moderne, de plus en plus de duchés-pairies.
    Jusqu’en 1519 seuls furent revêtus de la pairie les princes du sang, des représentants des grandes dynasties féodales françaises ou des princes étrangers. Il existait des duchés-pairies ecclésiastiques et des duchés-pairies laïques.
    Le 3 avril 1519, pour la première fois, un gentilhomme « ordinaire » fut créé pair laïque. Ce personnage se nommait Artus Gouffier ; il avait été pendant quatre ans le principal ministre et le plus proche conseiller du roi François Ier.
    Il fut créé des duchés-pairies jusqu’à la Révolution.
    Les ducs et pairs étaient les personnages les plus importants du Royaume après la famille royale et les princes du sang. Les ducs recevaient du roi le titre de cousin, comme les cardinaux et les maréchaux. Les duchesses avaient tabouret chez la reine.

     

    Le titre de duc, aboli à la Révolution, fut rétabli par Napoléon Ier en 1806 : trente-cinq ducs furent créés sous le premier Empire, dix-sept sous la Restauration, quatre sous la monarchie de Juillet, quatorze sous le second Empire.

    En Allemagne, la puissance des ducs nationaux (Stammherzöge) tint longtemps en échec le pouvoir impérial. Mais après la Bulle d’Or de 1356, les ducs cessèrent complètement d’être les premiers personnages de l’Empire, cette place étant désormais occupée par les sept Electeurs (ou Princes-électeurs).

    En Angleterre, le titre de duc n’apparut qu’en 1337, quand Edouard III créa pour son fils, le Prince Noir, le titre de duc de Cornouailles le 17 mars.

    Le terme romain dux est à l’origine des substantifs duc, duke, doge, duque, duca, duce.

    « GUILLAUME LE PIEUX.Le "mystère Gondovald". »

  • Commentaires

    1
    Mardi 22 Octobre 2013 à 12:28

    j"adore !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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