• Diane de Poitiers : son ascendance.

    Les ancêtres de Diane de Poitiers.

    La lignée féodale des Poitiers prend son essor dans l’ancien marquisat de Provence. Il provient de la possession d’un repaire fortifié dans la région de Mirabel au pays des Baronnies, le Castrum Pictavis, appelé Peytieu en langue locale et en français Poitiers. Quelques vestiges du château de Peytieu subsistent sur un éperon rocheux dominant Châteauneuf-de-Bordette, dans la Drôme, canton de Nyons.
    Au XIIe siècle, les Poitiers sont déjà comtes de Valentinois et de Diois. Guillaume de Poitiers est reconnu en 1163 par le comte de Toulouse, également marquis de Provence, comme comte de Valentinois. Cette dignité lui est attribuée également en 1178 par l’empereur Frédéric Ier Barberousse qui lui concède une partie de la perception des péages de Valence à Montélimar. Son fils Aymar Ier de Poitiers obtient en 1189 du comte de Toulouse le comté de Diois. Louis Ier est nommé lieutenant général du roi (Philippe de Valois) en Languedoc le 15 décembre 1340,  et il assiste comme témoin à la donation du Dauphiné à la France, consentie en 1343 par le dauphin Humbert II. Désormais, la maison de Poitiers est, pour ses comtés, directement vassale de l’héritier du trône de France. Pour le reste de ses domaines, elle dépend du roi ou encore du pape : en 1374, Louis II prête hommage en Avignon pour soixante-trois terres et six fiefs. L’apogée de la fortune semble atteint au début du XVe siècle : Louis II de Poitiers dispose alors de revenus substantiels, périodiquement accrus par des dons royaux. Mais l’accumulation de dettes l’oblige à proposer à la Couronne de lui acheter ses comtés de Valentinois et Diois, qui renferment alors onze forteresses, vingt-sept villes, deux cents fiefs. En 1404, le marché est conclu pour 100 000 écus. Louis II aura l’usufruit des comtés sa vie durant. N’ayant pas reçu la somme promise, il désigne cependant le dauphin Charles, futur Charles VII, comme héritier des deux comtés. A sa mort, en 1419, son cousin Charles Ier de Poitiers, de la branche cadette de Saint-Vallier tente de les récupérer. Il demande en vain la restitution des comtés mais il lui faut se contenter des titres de seigneur de Saint-Vallier, Clérieux, Chantemerle, Chalençon, Privas et Tournon. Son fils, Louis III, y ajoute celui de marquis de Crotone en Calabre, apporté dans la famille par Nicolas Ruffo, un seigneur exilé du royaume de Naples. Le fils de Louis III, Charles II, est contraint de ratifier la cession à la France des deux comtés en 1436. En 1467, son fils Aymar épouse Marie de France, la fille naturelle du roi Louis XI, née de sa liaison avec la dauphinoise Marguerite de Sassenage. La princesse bâtarde, richement dotée, porte dans son blason les lys royaux. Elle meurt prématurément. Aymar contracte un second mariage avec Jeanne de La Tour, en 1472, qui le fait parent des comtes d’Auvergne et de Boulogne-sur-Mer. Puis, en 1489, il marie son fils, Jean de Saint-Vallier, avec Jeanne de Batarnay.
    La fille aînée de Jean de Poitiers de Saint-Vallier, et de Jeanne, est Diane de Poitiers, née le 9 janvier 1500.
    Diane est connue surtout pour avoir été la favorite et la maîtresse du roi Henri II qui avait dix-neuf ans de moins qu’elle. Le roi lui ayant donné à vie le duché de Valentinois le 8 octobre 1548, elle prit le titre de duchesse de Valentinois.
    Mariée en 1515 au grand sénéchal de Normandie Louis de Brézé, dont elle eut deux filles, restée veuve à trente-deux ans, elle devint la maîtresse du duc d’Orléans, futur roi Henri II, vers 1536. C’est pour elle que fut construit, par Philibert Delorme, le beau château d’Anet, où elle se retira après la mort d’Henri II en 1559. Catherine de Médicis la força à échanger le château de Chenonceaux, que lui avait donné Henri II, contre le château de Chaumont.  Elle est morte le 26 avril 1566.

    La généalogie de la maison de Poitiers est donnée dans la troisième édition de l’Histoire généalogique du Père Anselme, tome second, pages 186 à 207.

    « Quelques définitions.Un témoignage ancien assez pittoresque. »

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