• Simone Weil

    Simone Weil.
    Née le 3 février 1909 à Paris, dans une famille de la riche bourgeoisie israélite, Simone Weil, agrégée de philosophie en 1931, fut professeur, mais aussi militante, pratiquant la pauvreté volontaire et faisant l’expérience de la vie ouvrière dans une usine, travaillant chez Renault en 1934-1935. Anarchiste, engagée en 1936 dans la guerre d’Espagne, elle combat aux côtés des républicains. Mais cette agnostique fut saisie par la grâce de la foi chrétienne en 1937 à Assise. Néanmoins Simone Weil se tint toujours à l’écart de l’Eglise et du dogme. Elle écrivait : « Le Christ lui-même est descendu et m’a prise » » ou encore : « Les diverses traditions religieuses authentiques sont des reflets différents de la même vérité, et peut-être également précieux. Mais on ne s’en rend pas compte, parce que chacun vit une seule de ces traditions et aperçoit les autres du dehors ». Au printemps de 1942, S. Weil réussit à s’embarquer pour les Etats-Unis, puis passa en Angleterre. Elle débarque à Liverpool le 25 novembre 1942, en provenance de New York, avec une seule idée en tête : se voir attribuer sur le territoire français la mission la plus exposée possible. Informé de sa requête, le Général de Gaulle aurait répondu : « Mais elle est folle ! ». Simone Weil se replie alors à Hill Street, au siège du commissariat à l’Intérieur, où elle est affectée comme rédactrice. Elle écrit jour et nuit, ne mange que le strict minimum en signe de solidarité avec la population française soumise au rationnement. Elle se refuse ensuite à cautionner quelque gouvernement que ce soit à l’heure où De Gaulle s’apprête à prendre le pouvoir à Alger. Elle démissionne de son poste en juin 1943, mais les privations qu’elle s’était imposées avaient ruiné sa santé. Elle meurt en solitaire, le 24 août 1943, au sanatorium d’Ashford, dans le comté du Kent.


    Toute son œuvre est posthume. On lui doit : La pesanteur et la grâce (1947), la Connaissance surnaturelle (1949), L’Enracinement (1950), la Condition ouvrière (1951), les Ecrits de Londres (1957), etc.


    A son propos Albert Camus a écrit : « Il me paraît impossible d’imaginer pour l’Europe une renaissance qui ne tienne pas compte des exigences que Simone Weil a définies. »
    Simone Weil semble avoir inauguré un nouveau type de mystique, convenant à notre époque. Une mystique libérée de tout aspect dévotionnel, de toute répétition. Son œuvre est une recherche passionnée de justice sociale et de salut individuel. La rigueur de sa réflexion et la pureté de son style donnent une indéniable grande force à ses écrits.

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  • Commentaires

    1
    Erzsie Profil de Erzsie
    Lundi 8 Avril 2013 à 11:49

    Bonjour JP,

    Je connais le personnage de nom, bien sûr (à ne pas confondre avec son homonyme), mais j'ignorais tous ces détails. Je n'ai rien lu d'elle, mais du coup, je me dis que c'est peut-être un tort. Et cette forme de mysticisme est très intéressante car vraiment nouvelle. Une vie bien courte, en tout cas même si elle fut très remplie.

    Bises. 

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