• Quelques définitions.

    QUELQUES DEFINITIONS.

    PROTOHISTOIRE :
    La protohistoire est la science qui compile les connaissances acquises sur les peuples sans écriture, contemporains des premières civilisations historiques. Pour l’Europe, elle couvre les deux millénaires qui précèdent notre ère durant lesquels s’est développée la métallurgie du cuivre, du bronze et enfin du fer. Durant l’âge du Fer, de nombreux écrits en langue grecque ou latine éclairent l’histoire et la civilisation des Celtes et des Gaulois.

    ÂGE DU FER :
    Maîtrisée par les peuples d’Orient dès le IIe millénaire, la métallurgie du fer apparaît en Europe vers 800 avant notre ère. On parle alors d’âge du Fer (800-50 avant J.-C.). Cette période est divisée en deux grandes étapes. La première, dénommée civilisation de Hallstatt (800-450 av. J.-C.), doit son nom à une riche nécropole fouillée sur les rives d’un lac autrichien. La seconde, le second âge du Fer, est appelée période de La Tène (450-50 av. J.-C.), du nom d’un autre site lacustre fouillé en Suisse, qui a livré un mobilier très abondant. Ces deux périodes sont marquées par d’importants changements en matière de production artistique et artisanale, de mode vestimentaire, de pratique religieuse et d’organisation politique, mais ne distinguent pas forcément des populations d’origine différente.

    CELTES :
    Les Celtes correspondent à un ensemble de peuples très divers, tant sur le plan de la langue, de la culture que sur celui de la situation géographique. Ils ont vécu en Europe occidentale pendant « l’âge du Fer ». Ce temps de la protohistoire se caractérise par l’introduction et la maîtrise d’un nouveau métal : le fer. Les peuples celtes sont cités dès le VIe siècle avant notre ère par les premiers historiens grecs qui les désignent sous le terme keltoï (Celtes). Au cours de la période allant de 800 à 450 avant notre ère, dite « époque de Hallstatt », ils sont décrits et considérés comme des « barbares » vivant en marge du monde civilisé. A cette époque, il n’est pas encore question de Gaulois.

    GAULOIS :
    Les textes anciens commencent à parler des Gaulois à partir du IVe siècle avant notre ère. Leur évocation se précise donc au début du « second âge du Fer » ou période de « La Tène ». Sont qualifiés de « Gaulois » les peuples celtes qui, au terme de leurs migrations, se sont établis dans la France actuelle mais aussi dans la Belgique, la Suisse, ainsi que dans le nord de l’Italie d’aujourd’hui. Les auteurs latins les appellent Galli (Gaulois), tandis que les Grecs les dénomment Galatoï (Galates). Les Gaulois sont des Celtes mais tous les Celtes ne sont pas gaulois.

    LA GUERRE DES GAULES :
    La Guerre des Gaules (De bello gallico) est le compte rendu des campagnes militaires rédigé à l’automne 52 avant J.-C. par Jules César. Cet épisode guerrier a commencé en 58 avant J.-C. et s’est terminé en 52 avant J.-C. avec la défaite de Vercingétorix à Alésia. Chacun des sept livres de l’œuvre relate les événements d’une année de campagne pour soumettre la Gaule. Un huitième livre est ajouté l’année suivante. Rédigé par l’un des principaux lieutenants de César, Aulus Hirtius, il évoque une ultime bataille menée en 51 avant J.-C. devant Uxellodunum, en territoire cadurque. Ces rapports d’opérations militaires ont été rassemblés et publiés à Rome sous le titre Commentaires relatifs à la Guerre des Gaules et aux guerres civiles. Cet ouvrage à caractère politique, destiné à vanter les conquêtes de César, n’est pas dénué d’un certain parti pris. La plupart des chercheurs s’accordent aujourd’hui sur l’authenticité des faits qu’il relate, même si certains détails ont pu être « arrangés » à l’avantage de son auteur.

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  • Commentaires

    3
    Erzsie Profil de Erzsie
    Dimanche 21 Avril 2013 à 11:34

    Donc, nous sommes bien d'accord ? Un seul livre, mais deux auteurs (avec quand même un auteur principal !).

    Merci pour toutes ces précisions, de quelqu'un qui a "sué" sur des versions latines !!! 

    2
    JPL33 Profil de JPL33
    Vendredi 19 Avril 2013 à 17:29

    Les Commentaires et La Guerre des Gaules désignent une seule et même œuvre. César fit connaître au Sénat et au peuple romain, dont une partie lui était hostile, les campagnes victorieuses qu’il menait en Gaule. Ce fut l’objet des Commentarii de bello gallico, que l’on pourrait traduire par Notes ou mémorandum. Ces notes étaient, à l’origine, des rapports adressés au Sénat pour lui rendre compte des « marches et opérations » des légions (corps d’armée) de César. Du temps de Suétone, on pouvait encore consulter les lettres qu’il avait écrites au Sénat, sur des feuillets de papyrus, assemblés sous la forme d’un petit livre. Puis ces notes furent copiées à diverses reprises par les scribes du Moyen Âge qui nous en ont transmis le texte. Les huit livres des Commentarii finirent par être imprimés sous le titre désormais figé de La Guerre des Gaules. Les sept premiers livres sont attribués à César et le huitième à A. Hirtius.

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    1
    Erzsie Profil de Erzsie
    Jeudi 18 Avril 2013 à 16:31

    Intéressant rappel de toutes ces définitions, JP. 

    Donc, les sept livres de la Guerre des Gaules sont bien de Jules César (il savait faire beaucoup de choses !). Mais les "Commentaires..." ne sont pas de lui, c'est ça ? 

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