• Les Ecossais, alliés des Français.

    Les Ecossais alliés des Français.
    Face à l’Angleterre et à ses ambitions, une alliance formelle entre les rois de France et d’Ecosse intervint dès 1295-1296. Cette alliance fut renouvelée en 1326, 1359, 1371, 1390 et 1407.
    En 1405, le roi d’Ecosse Robert III décida d’envoyer en France son fils aîné Jacques (futur Jacques Ier), âgé de onze ans, pour qu’il soit éduqué à la cour de Charles VI. Mais il fut intercepté par les Anglais et Henri IV le retint prisonnier.
    Les Ecossais avaient la réputation d’être de rudes et bons guerriers, disposés éventuellement à se battre au loin. C’est pourquoi, en 1418, Jean sans Peur entra en négociation avec eux : le comte Archibald Douglas alla jusqu’à lui promettre de lui envoyer, à sa demande, pas moins de quatre mille hommes. Le dauphin Charles s’efforça d’en faire autant. Il y réussit, avant comme après son avènement : des chiffres suggèrent l’arrivée, entre 1419 et 1424, en trois vagues successives à La Rochelle, notamment grâce à des bateaux castillans, de quelque quinze mille Ecossais (un tiers d’hommes d’armes et deux tiers d’archers), ce qui était considérable pour l’époque. Leur entretien par l’impécunieux roi de Bourges suscita toutes sortes de difficultés. De l’argent leur fut versé, de grands fiefs furent concédés à leurs chefs, sans oublier les impositions forcées auprès des populations locales sous la forme d’appatis.
    Les Ecossais, sous leur connétable John Stuart de Darnley, aidèrent puissamment les partisans du Dauphin à gagner la bataille de Baugé du 22 mars 1421. En revanche, les Anglo-Bourguignons furent victorieux à la bataille de Cravant, livrée le 31 juillet 1423. Le connétable des Ecossais dut se rendre au sire de Chastellux.
    L’année suivante, les Ecossais étaient plusieurs milliers à la bataille de Verneuil-sur-Avre du 17 août, sous le commandement suprême de John Stuart, comte de Buchan, qui venait d’être fait connétable de France. Les Anglais furent vainqueurs, il n’y eut pas de quartier et la majeure partie du contingent écossais fut exterminée. Périrent par exemple le connétable John Stuart de Buchan et son beau-père Archibald Douglas, qui venait d’être fait duc de Touraine.
    Les Ecossais subirent encore de lourdes pertes lors de la bataille dite des Harengs, à Rouvray-Saint-Denis, le 12 février 1429, où périt notamment leur connétable John Stuart de Darnley.
    A l’époque de Jeanne d’Arc les Ecossais n’étaient pas très nombreux dans les armées de Charles VII : leur présence est néanmoins signalée à la bataille de Patay, et au voyage du sacre. Ainsi, lors de la rencontre manquée de Montépilloy, le 15 août 1429, une sanglante escarmouche opposa les archers écossais aux archers picards.
    Vers 1445, le roi Charles VII, pour rendre hommage aux Ecossais, institua en France une compagnie de gendarmes écossais, et, en 1453, il en tira une centaine d’archers pour former sa garde personnelle. D’autres Ecossais composèrent une des « compagnies d’ordonnance ». La garde écossaise subsista jusqu’en 1789 ; elle fut rétablie par les Bourbons sous la Restauration. Mais depuis le XVIIIe siècle elle était recrutée presque entièrement parmi des Français, tout en conservant son nom.


    Les Stuart d’Aubigny.

    En 1423 Charles VII  avait donné à John Stewart of Darnley, connétable de l’armée d’Ecosse en France, la seigneurie d’Aubigny-sur-Nère. Ce Jean Stuart était petit-fils du roi Robert II d’Ecosse. La famille Stuart d’Aubigny, qui bâtit le château qui est actuellement la mairie du village, conserva cette seigneurie jusqu’en 1666, où elle fut réunie à la couronne de France. Puis elle fut rendue à Charles, fils de Georges, duc de Lennox et amiral d’Ecosse, mort sans postérité en 1672.
    Le seul descendant légitime est alors le roi d’Angleterre Charles II Stuart qui eut pour maîtresse la belle Louise de Kéroualle. Louis XIV accepte de donner Aubigny à Louise et la fait duchesse d’Aubigny ; revenue en France, elle partage son temps entre Paris et Aubigny. Elle améliore le château et sa décoration et l’entoure de magnifiques jardins.
    A sa mort en 1734, elle lègue Aubigny à son petit-fils Charles Lennox, deuxième duc de Richmond, qui n’y vient que pour en prélever les trésors d’art pour son château de Goodwood.
    Le château est acquis par la municipalité d’Aubigny-sur-Nère en 1812.

    Un de ses plus célèbres représentants est Bérault Stuart d’Aubigny (1450-1508), devenu seigneur d’Aubigny à la mort de Jean II Stuart d’Aubigny en 1482.
    Capitaine de la garde écossaise il joua un rôle militaire et diplomatique de premier plan sur le théâtre européen. Homme de confiance, puis lieutenant général en Italie (nommé grand connétable du royaume de Naples en 1495), de Charles VIII et Louis XII.
    Son fils  Robert Stuart d’Aubigny sera nommé capitaine de la garde des gendarmes écossais en 1512 puis Maréchal de France le 1er mai 1514.

     

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  • Commentaires

    5
    soulis
    Dimanche 24 Novembre 2013 à 10:15

    soulis fut le bouteiller d archbald douglas avez vous des renseignement a ce sujet

    4
    Princess
    Mardi 19 Février 2013 à 19:03

    Je me sopuviens que j'avais en effet adoré cette visite (guidée, donc avec des explications). Ma Maman, elle, a gardé une nostalgie de son Berry natal. 

    Bonne soirée. Bises. 

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    3
    JPL33 Profil de JPL33
    Mardi 19 Février 2013 à 18:02

    Ben il y a un rapport avec le sujet Princess. Le tourisme permet d'appréhender certains moments historiques. Le château d'Aubigny a été édifié par cette branche des Stuart, tout comme le château de la Verrerie à Oizon, dû à Bérault Stuart d'Aubigny qui en fit édifier le logis principal à la fin du XVe siècle.

    2
    Princess
    Mardi 19 Février 2013 à 17:01

    On en apprend toujours avec toi, JP. Donc ça s'est terminé par une garde écossaise composée de Français ?

    Tiens, Aubigny-sur-Nère ! J'ai visité le village et le château lorsque je travaillais dans le Centre, lors d'une visite avec les élèves. C'est magnifique. Et pour l'anecdote, c'est là que ma Maman a passé plusieurs années ses vacances d'été alors qu'elle vivait encore en Tunisie. Bon je sais, aucun rapport avec ton sujet !!! 

    1
    .LULU.
    Vendredi 1er Février 2013 à 19:41

    Bon , bin y z'étaient gentils avec nous les Ecossais ..... Bon whisky , en plus  !!!

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