• Le duc de Montausier

    Le duc de Montausier

    Le duc de Montausier.

     

    -          Charles de Sainte-Maure est né au château de Montausier le 6 octobre 1610.

    Montausier se trouve sur la commune de Baignes-Sainte-Radegonde dans le département de Charente.

    -          Deuxième fils de Léon III de Sainte-Maure, baron de Montausier, seigneur de Puigné et de Salles, et de Marguerite (ou Marie) de Châteaubriant ; frère cadet d’Hector de Sainte-Maure, baron de Montausier, maréchal de camp des armées du Roi (en juillet 1635),  et cousin germain de Suzanne de Baudéan, comtesse de La Roche-Ruffin, duchesse de Navailles.

    -          Baron (ou marquis) de Salles, puis baron de Montausier  (juillet 1635) ; marquis (lettres patentes du mois de mai 1644), puis duc de Montausier et pair de France (lettres patentes d’août 1664 / enregistrement obtenu lors du lit de justice du 2 décembre 1665) ; comte de Bergheim et baron de Puigné.

    -          Reçu au Parlement le 2 décembre 1665 au cours du lit de justice tenu par le Roi ce jour-là.

    -          Commandant en Haute Alsace du 25 mars 1638 jusqu’en 1648.

    -          Maréchal de camp (5 janvier 1643), puis lieutenant général des armées du Roi (12 septembre 1650).

    -          Gouverneur et lieutenant général en Saintonge et Angoumois  (20 mars 1645 – 25 avril 1673).

    -          Lieutenant général en Haute et Basse Alsace (14 octobre 1649 - août 1686).

    -          Commandant en Saintonge (1650 – 1652).

    -          Commandant en chef en Normandie (12 juin 1663) et gouverneur de Dieppe (12 juin 1663 – août 1685).

    -          Gouverneur du Dauphin (21 septembre 1668 – 30 décembre 1679).

    -          Chevalier des Ordres du Roi en 1662.

     

    Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, pair de France, marquis de Rambouillet & de Pisany, comte de Talmond-sur-Gironde, &c. gouverneur de la personne de monseigneur le dauphin & des provinces de Xaintonge, Angoumois & Normandie, lieutenant général de la haute et basse Alsace, né le 6. Octobre 1620. Mourut à Paris le 17. May 1690. & est enterré dans l’église des Carmelites du faux-bourg S. Jacques.

    (extrait du Catalogue des chevaliers de l’Ordre du S. Esprit ; Histoire généalogique et chronologique… dite du Père Anselme, Tome IX page 199).

     

    -          Epouse,  le 4 juillet 1645, Julie Lucine d’Angennes, marquise de Rambouillet et de Pisany, baronne de Talmont, gouvernante des enfants de France et dame d’honneur  de la Reine le 15 novembre 1671.

    -          Le duc de Montausier mourut à Paris, hôtel de Rambouillet, rue Saint-Thomas-du-Louvre, paroisse de Saint-Germain-l’Auxerrois, le 17 mai 1690. Il n’eut pas de postérité masculine survivante. La fille unique du duc et de la duchesse de Montausier, Marie Julie de Sainte-Maure épousa en 1664 Emmanuel II de Crussol, comte de Crussol, puis duc d’Uzès et pair de France, et en eut une postérité.

    -          Charles de Sainte-Maure fut donc l’unique duc-pair  de Montausier.

    Ce gentilhomme fut un brillant soldat, maréchal de camp à vingt-huit ans, gouverneur de plusieurs provinces. Il combattit bravement à Casal, en Italie, en 1630, et au siège de Brisach en 1636, ce qui lui valut le grade de maréchal de camp.  Montausier est prisonnier des Impériaux pendant la déroute de Dilligen en 1643. Il est resté fidèle au roi pendant la Fronde. Affrontant les rebelles dans le Midi et dans l’Ouest, il est blessé au cours de la bataille de Montancier en 1652. Nommé en 1668 gouverneur du Dauphin, fils de Louis XIV. Il s’adjoignit Bossuet et Huet comme précepteurs et fit faire pour l’usage du prince les éditions d’auteurs classiques  Ad usum Delphini. Il montra dans son âge mûr un caractère austère et sévère qui le fit regarder comme l’original de l’Alceste du Misanthrope de Molière. Mais il avait été, dans sa jeunesse, un familier de l’hôtel de Rambouillet. Il avait épousé la belle Julie d’Angennes, pour laquelle il abjura le protestantisme en 1645.

    Montausier n’a jamais cessé de protéger les écrivains. Valentin Conrart, premier secrétaire perpétuel à l’Académie française, Guez de Balzac, Gilles Ménage et Jean Chapelain furent ses amis.

    On doit aussi au duc de Montausier un Recueil de maximes morales et politiques.
    Montesquieu a dit : " Le caractère de Montausier a quelque chose des anciens philosophes, et de cet excès de leur raison. "

    Sa femme Julie Lucine d’Angennes, née à Paris en 1607 et décédée à Paris le 15 novembre 1671, était la fille du marquis de Rambouillet et de Catherine de Vivonne. Aussi belle que spirituelle, elle fut l’ornement de la société raffinée de l’hôtel de Rambouillet et c’est pour elle que les meilleurs poètes de l’époque composèrent les madrigaux de la Guirlande de Julie. Elle fut nommée en 1661 gouvernante des Enfants de France, puis devint dame d’honneur de la reine en 1664.

    Sa Vie a été écrite par Nicolas Petit (1729, 2 vol. in-12), d’après les mémoires que la duchesse d’Uzès lui avait fournis.

    Des biographies plus complètes que ce que j’ai écrit ici, du duc et de la duchesse de Montausier, sont données dans le tome 29, pages 42 à 46, de la Biographie universelle ancienne et moderne,  sous la direction de Louis-Gabriel Michaud.

    La généalogie des Maisons de Sainte-Maure est donnée dans le Ve volume, pages 1 à 24, de l’Histoire généalogique et chronologique …  dite du Père Anselme de 1730.

    D’après le « Père Anselme » la baronnie de Montausier serait passée dans la Maison de Sainte Maure en 1325 par le mariage de Guy de Sainte-Maure, Chevalier, avec Marguerite dame de Montausier, fille unique et héritière de Foucaud, seigneur de Montausier, et de Petronille de Mosnac, dame de Jonzac.  Je n’ai pas eu le temps de vérifier  mais je le ferai, peut-être, plus tard.

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