• La dynastie Kadjare : des rois oubliés.

    La dynastie Kadjare : des rois oubliés.

     

    Les Kadjars, ou Qādjārs, étaient une tribu turkmène établie dans la région d’Astarābād. Elle a donné une dynastie qui occupa le trône de Perse de 1786 à 1925.

    La dynastie fut fondée par Agha Mohammed Khan, qui, tombé tout jeune entre les mains d’Adil Shah, avait été émasculé sur l’ordre de celui-ci. À la mort de Karim Khan, en 1779, Aga Mohammed réussit à s’échapper de Chiraz et à reprendre sa place à la tête de sa tribu. En 1794, il captura le dernier souverain de la dynastie Zend, Lutf Ali Khan, qui fut mis à mort dans les tortures. En 1796, il se fit couronner empereur à Téhéran, mais fut assassiné par deux de ses serviteurs dès l’année suivante. Après lui se succédèrent Fath Ali (1797 / 1835), Mohammed chah (1835 / 1848), Nasir ed-Din (1848 / 1896), Mouzaffar ed-Din (1896/1907), Mohammed Ali (1907/1909). Le dernier des Kadjars, Soltan Ahmad (1909/1925), qui n’avait que douze ans à son avènement, fut renversé par Réza Pahlévi, qui, maître du pouvoir dès 1921, fut proclamé chah en décembre 1925.

    Avant son couronnement en 1796, Agha Mohammad Khan dirigeait la Perse de facto depuis 1785. En un peu plus de 140 ans, ces sept « empereurs » bâtirent le royaume d’Iran, sur les décombres de l’empire perse. Ces sept rois, oubliés par l’histoire occidentale, furent  tirés de l’oubli par le livre, paru en 1992, du prince Ali Kadjar, un de leurs descendants.

    Nasir ed-Din – Nāşir al-Dïn chāh - fut la personnalité la plus marquante de la dynastie des Kadjars. Né à Téhéran le 18 juillet 1831, il fut guidé, au début de son règne, par l’énergique ministre réformateur Mirza Taki Khan, lequel entreprit de moderniser le pays : fondation d’une École polytechnique en 1851, création des postes, construction de routes, et cœtera…

    Victime des intrigues des milieux conservateurs, Mirza Taki Khan fut disgracié dès 1851 et mis à mort. Le chah poursuivit cependant la politique de modernisation ; le télégraphe fut installé en Iran dès 1864, Nasir ed-Din fit plusieurs voyages en Europe, en 1873, 1878 et 1889. Malgré l’exécution du fondateur du babisme en 1850, et de beaucoup de ses disciples, le règne fut troublé par l’agitation de mouvements musulmans extrémistes. À l’extérieur, l’Iran fut soumise à la double pression des Anglais, qui obligèrent Nasir ed-Din à renoncer à l’Afghanistan en 1857, et des Russes, qui annexèrent Merv en 1884.

    Les concessions excessives du chah aux puissances européennes provoquèrent son assassinat le 1er mai 1896.

     

    Bibliographie :

    Les rois oubliés. L’épopée de la dynastie Kadjare.  Prince Ali Kadjar, Editions n° 1, 1992.

    « L'empereur Théodose Ier.L'Aquitaine. »

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