• Dagobert II, un roi oublié.

    Dagobert II, né en 651, est le fils de Sigebert III et de Himnechilde.

    Il était l’héritier du royaume d’Austrasie mais, à la mort de son père en 656, le Maire du palais Grimoald l’enleva pour l’empêcher de monter sur le trône. Dagobert fut confié à Didon,l’évêque de Poitiers, qui lui-même l’envoya en Irlande. Ainsi Dagobert passa-t-il son enfance au monastère de Slane. En Irlande, raconte entre autres la légende, il se rendit à la cour du Haut Roi de Tara, et fit la connaissance de trois princes de Northumbrie élevés comme lui par les moines de Slane. En 666 il épousait la princesse Mathilde puis, quittant l’Irlande pour la Northumbrie, il s’établit à York où il se lia d’amitié avec l’évêque Wilfrid qui devint son conseiller. En 670 la princesse Mathilde étant morte en donnant naissance à leur troisième fille, Wilfrid aurait cherché une seconde épouse à Dagobert.

    En 674, aidé de sa mère et de ses conseillers, il se rendit en Austrasie, réclama sa couronne légitime et fut officiellement proclamé roi d’Austrasie, puis roi des Francs en 676. L’évêque d’York, Wilfrid, avait incontestablement joué un grand rôle dans cet événement, ainsi qu’un autre personnage, saint Amatus, évêque de Sion (en Suisse). Le rôle de Wulfoald, Maire du palais d’Austrasie, fut prépondérant. En effet, après l’assassinat du roi Childéric II survenu en 675,  Wulfoald fit revenir Dagobert. S’imposant vite, Dagobert II consolida son autorité, mit un terme à l’anarchie du royaume puis consacra ses efforts à y rétablir l’ordre. Gouvernant avec fermeté, il se rendit également maître de la noblesse rebelle. En 679, après trois ans de règne, Dagobert s’était fait un nombre appréciable d’ennemis, laïques et religieux. Comme la plupart des derniers rois mérovingiens, il eut au moins deux capitales, dont la plus importante était Stenay, à la frontière des Ardennes. Près du palais royal de Stenay s’étendait une forêt épaisse appelée forêt de Woëvres.  Le 23 décembre 679 il fut assassiné dans cette forêt de Woëvre à l’instigation du Maire du palais de Neustrie Ebroïn. Immédiatement enterré à Stenay dans la chapelle royale de Saint-Rémi, Charles II le Chauve fit exhumer son corps en 872 pour le transporter dans une autre église, qui devint alors l’église Saint-Dagobert, le roi défunt ayant été canonisé cette même année à Douzy le 10 septembre, non par le pape auquel ce droit exclusif ne fut conféré qu’en 1159, mais par un concile métropolitain des évêques. Les raisons de cette canonisation demeurent obscures.

    L’église Saint-Dagobert fut finalement détruite pendant la Révolution et les reliques du saint dispersées. Un crâne comportant une incision rituelle, et considéré comme celui de l’ancien roi mérovingien, existe cependant toujours au couvent de Mons. Dans le calendrier des saints catholiques la commémoration de saint Dagobert est toujours fixée au 23 décembre.

    Dagobert II aurait eu cinq enfants, quatre filles et un garçon.

    Son fils Sigebert serait mort en 678.

     

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